Conversation-fiction avec Joël Dicker, sans Prix Goncourt
- Salut Joël ! Fort désolée pour ta défaite, pas trop déçu ?
- Je le suis, certes, mais à 27 ans, ce n'est que partie remise.
Un prof de philo qui transpose sa discipline dans un bar de Corse, c'est bien aussi pour un prix.
Plus accessible que les élitistes oeuvres parfois primées
et peut-être plus accessible que le titre ne le laisse penser. Je le lirai.
C'est vraiment ton prénom Louise Adèle ?
- Oui, on voulut m'appeler Marguerite, rapport à Duras et Yourcenar,
mais je refusai, ça ne rimait pas avec Joël.
Et toi, Joël Dicker, c'est ton vrai nom ?
- Certes. Tu veux du chocolat suisse, j'en ai plein ?
- Non merci Joël, je suis déjà café addict !
- Ah, t'en bois plein ?
- Oui et non, la question n'est pas combien tu ingurgites mais combien tu supportes.
Et toi Joël, combien de kilos de chocolat grignotes-tu depuis que tu n'es pas Prix Goncourt ?
- La question n'est pas combien de chocolat, mais quel chocolat !
Toujours au lait, ou mieux, à la double crème de Gruyère !
- Tu lis quoi en ce moment, Joël ?
- Depuis 13h15, "Qu'avons nous fait de nos rêves ?" de Jennifer Egan, Prix Pulitzer 2011.
Louise Adèle, cela te dirait que je t'explique comment on devient écrivain ?
- Avec joie ! C'est un peu difficile ton truc, non ?
- Le plus délicat est de trouver une maison d'édition.
Il faut beaucoup vadrouiller, alors surtout, pas de chaussures à talons !
- Aucun problème ! C'est justement à ce dessein que j'ai troqué contre sneakers mes Louboutins !
- Alors, Rendez-vous demain ?
- Non, demain c'est "La Grande Librairie" sur la 5, après-demain si tu veux bien ;-)